Ville nature : Sainte-Foy-lès-Lyon, havre de nature

Nature, environnement, arbres, patrimoine végétal… À deux pas de Lyon, Sainte-Foy-lès-Lyon s’impose comme une oasis de verdure. Une ville verte qui conjugue harmonieusement nature protégée et qualité de vie urbaine.

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Des bois aux parcs en passant par les cours d’école et les jardinières de quartier, la Ville veille avec rigueur et ambition sur son patrimoine végétal. Face aux bouleversements climatiques, elle s’adapte, innove et implique ses habitants pour préserver, sécuriser et enrichir ce cadre de vie exceptionnel.

Le patrimoine naturel fidésien en chiffres

  • 46

    hectares d’espaces verts publics (parcs, jardins, forêts, squares…)

  • 6

    parcs : Brûlet, Bourrat, Mont-Riant, Hauts du Bois-Sources, Grand Vallon, parc de la Mairie

  • 4000

    arbres plantés depuis 2020

  • 20%

    du territoire communal classé en zone verte inconstructible

  • 80%

    du diagnostic sanitaire des arbres dans les parcs et jardins déjà réalisé

  • 100%

    des abattages d’arbres justifiés et compensés par des replantations raisonnées

3 questions à…
Célia Goubet, adjointe au maire en charge du patrimoine vert

Sainte-Foy est souvent présentée comme un poumon vert aux portes de Lyon. Comment la Ville entretient-elle cette richesse naturelle ?

Célia Goubet : “La richesse de notre patrimoine vert est un véritable atout, mais elle exige aussi et surtout une grande vigilance. Nous avons engagé un diagnostic très précis de nos arbres afin d’assurer leur bon état, leur sécurité et leur renouvellement si nécessaire. Nos jardiniers, très impliqués, assurent au quotidien la surveillance et l’entretien. Nous avons aussi la chance d’avoir des habitants attentifs qui nous alertent. Ensemble, nous veillons à la santé de nos arbres.”

Au-delà de l’entretien, quelles sont les grandes orientations de la stratégie municipale ?

Célia Goubet : “La stratégie repose sur trois piliers : sécuriser, préserver et développer. Sécuriser, c’est protéger les habitants et la biodiversité. Préserver, c’est sanctuariser nos bois classés EBC (Espaces Boisés Classés), nos EVV (Espaces Végétalisés à Valoriser), sans oublier les parcs et jardins. Et développer, c’est anticiper les effets du changement climatique avec de nouvelles plantations, des vivaces, des cours d’école débitumées, des espaces rafraîchis… Toujours en impliquant les citoyens.”

Comment les Fidésiens participent-ils concrètement à cette dynamique ?

Célia Goubet : “Nous menons des actions symboliques et participatives, comme “un enfant, un arbre” au parc du Brûlet, où les enfants ont pu planter des centaines de
chênes verts. Nous concertons lors des projets de réaménagement d’espaces publics, à l’image de la place Laurent Paul ou de la rue du Neyrard. Nous accompagnons les comités de quartier, les commerçants, pour verdir et
embellir ensemble la ville. Sur certaines rues, les habitants peuvent choisir les plantations. Cette participation donne du sens et renforce le lien entre nature et citoyenneté.”

Un patrimoine vert protégé, partagé et tourné vers l’avenir

Véritable “balcon vert” de la Métropole lyonnaise, Sainte-Foy-lès-Lyon mène une politique engagée et rigoureuse pour valoriser et préserver sa naturalité. Cette stratégie globale, adaptée au changement climatique, combine protection des espaces naturels, gestion attentive et raisonnée des arbres, et implication citoyenne.

Notre ville ne se contente pas d’entretenir ses espaces verts. Elle les protège par des classements rigoureux au PLU (Plan local d’urbanisme), les sécurise grâce à une expertise approfondie menée conjointement avec plusieurs organismes spécialisés, et les fait évoluer au regard du réchauffement climatique et de ses conséquences. Un diagnostic complet est en cours, ayant déjà permis d’observer 80 % des arbres et d’établir une cartographie fine de leur état de santé.

Ce travail alimente un plan de gestion à court, moyen et long terme qui poursuit un triple objectif : assurer la surveillance pour sécuriser les espaces publics et protéger les habitants en limitant le risque de chute d’arbres, procéder au remplacement des arbres malades ou fragilisés lorsque cela est nécessaire, et planter de nouvelles espèces afin d’améliorer et développer son patrimoine vert. Trois secteurs très boisés sont particulièrement vis.s sur les 10 ans à venir : Bachasse, les Razes et Cuzieu/Montray, soit 26 hectares au total.

Dans les écoles et les parcs, des actions concrètes impliquent et sensibilisent petits et grands. Le meilleur exemple est la plantation de 2 000 chênes verts par les enfants des écoles et crèches municipales au parc du Brûlet. Ces gestes, qu’ils soient modestes ou ambitieux, préparent un avenir où la nature restera une source de fierté fidésienne, pleinement adaptée aux défis environnementaux de demain.

Les cours d’école se végétalisent, les parkings se débitument, les plantes sélectionnées résistent mieux aux fortes chaleurs. Trois axes forts pour préparer demain. La commune mène une politique active de désimperméabilisation des sols, essentielle pour lutter contre le réchauffement urbain et améliorer la gestion des eaux de pluie. Le parking de la place Xavier Ricard, par exemple est en cours de débitumage, rejoignant d’autres sites déjà transformés comme le Clos du Cardinal. Cette démarche vise à favoriser l’infiltration naturelle des eaux de pluie dans le sol, limitant le ruissellement qui surcharge les réseaux d’assainissement, tout en contribuant à la lutte contre les îlots de chaleur urbains.

À Sainte-Foy-lès-Lyon, la nature se construit aussi avec les habitants. Rue du Neyrard, par exemple, des pavés sont remplacés par de la terre afin d’accueillir des plantations choisies et installées par les riverains eux-mêmes. Aux abords du quartier de la Gravière, les commerçants s’engagent aux côtés de la Ville pour entretenir les jardinières, replantées avec le soutien des jardiniers municipaux. Ce partenariat inédit entre habitants, commerçants et services municipaux illustre une nouvelle manière de façonner ensemble un cadre de vie plus vert, convivial et durable.

Afin de favoriser l’attractivité commerciale, la Ville a mis en place un système de zones bleues dans les principales rues commerçantes : boulevard Baron du Marais, place Saint-Luc, rue du Commandant Charcot, avenue de Limburg, route de la Libération… Les espaces verts sont repensés dans le cadre d’une politique de fleurissement en faveur de la biodiversité et de la transition écologique, en privilégiant des plantes vivaces moins gourmandes en eau pour réduire l’empreinte environnementale et s’adapter aux périodes de sécheresse.

Par ailleurs, l’entretien des prairies s’effectue par un fauchage différencié : certaines zones ne sont volontairement pas touchées afin de favoriser la biodiversité, tandis que des chemins naturels sont créés en tondant uniquement les espaces de passage, laissant le reste sauvage. Les jardiniers municipaux, formés à ces nouvelles pratiques, observent également les pousses spontanées, qu’ils notifient afin de préserver leur présence lors des jours de tonte. Ces initiatives sont en constante évolution grâce à leur expertise et à l’observation des résultats sur le terrain.

Les bois fidésiens sont gérés en lien avec l’Office national des forêts (ONF) qui a l’expertise pour préserver leur richesse écologique grâce à une gestion raisonnée. Dans le cadre de l’Espace Naturel Sensible Yzeron Aval piloté par la Ville, des sentiers culturels sont aménagés avec Oullins-Pierre-Bénite et La Mulatière. Un bel outil pour valoriser la nature et éduquer chacun à sa protection.

La végétalisation est au cœur de la stratégie d’adaptation face au changement climatique. En intégrant la nature dans tous ses projets – du cimetière à la place Laurent Paul, en passant par le parking du monument aux morts – la ville agit pour renforcer les îlots de fraîcheur indispensables à la lutte contre les vagues de chaleur. Cette politique privilégie la préservation de la biodiversité locale tout en faisant de la végétation un levier essentiel pour améliorer le bien-être des habitants.

L’érable plane, le frêne, le robinier faux-acacia et le chêne sont très nombreux sur la commune. Le processus actuel de diversification des essences rend progressivement la forêt moins fragile face aux maladies pouvant toucher certains arbres.